Biographie

Aristide Cavaillé-Coll, né le 4 février 1811 à Montpellier, est le fils de Dominique Cavaillé-Coll, facteur d’orgue.
En 1827, la famille s’installe à Toulouse. Aristide étudie les mathématiques et, très vite, il met ses dispositions scientifiques au service de l’entreprise familiale.
En 1830, avec son père Dominique et son frère, Aristide crée et met au point un nouvel instrument de musique, le Poïkilorgue. Cet instrument à clavier et anches libres aussi appelé orgue varié expressif attire l’attention de Rossini, de passage dans la ville rose pour diriger Rober le Diable, l’opéra de Meyerbeer.
Rossini incite les Cavaillé-Coll à monter à Paris où il les recommande chaleureusement.
En 1833 les Cavaillé-Coll s’installent à Paris et leur réputation s’affirme.
L’année 1841 marque le début d’une éclatante réussite. Aristide Cavaillé-Coll remporte en effet le concours pour la réalisation du plus grand orgue de l’époque, destiné à la cathédrale de Saint-Denis.

L’entreprise familiale devient rapidement une manufacture de réputation internationale. Selon l’inventaire de la fabrique, celle-ci a installé 55 instruments à Paris (Notre-Dame, Saint-Roch, Saint-Sulpice, La Madeleine, etc.) et 300 environ en province (Rouen, Caen, Bayeux, Sées pour ne citer que quelques exemples en Normandie).
On recense des Cavaillé-Coll dans toute l’Europe et sur tous les continents.
L’Amérique du Sud est particulièrement sensible à l’esthétique de ses orgues qui y sont nombreux.
Mais ils sonnent jusqu’à Singapour ou Pékin.

Le décès de son épouse puis la guerre de 1870 annoncent le déclin de la maison dirigée par Aristide Cavaillé-Coll.
Dans le désarroi il se tourne vers l’un de ses anciens collaborateurs, Charles Mutin, qui s’est installé à Caen. C’est lui qui assurera la pérennité de l’entreprise que le fondateur, devenu aveugle, lui cèdera totalement en juin 1893.

Aristide Cavaillé-Coll s’est éteint le 13 octobre 1899. Sa gloire ne s’est pas éteinte et son nom reste associé aux instruments les plus prestigieux, comme celui de Stradivarius reste associé au violon ou Rolls-Royce à l’automobile.

On peut même affirmer que le nom de Cavaillé-Coll brillera éternellement au firmament. En effet, l’astronome Eric Walter Eist, de l’Observatoire Royal de Belgique, lui a rendu hommage à Aristide en nommant Cavaillé-Coll l’astéroïde qu’il a découvert le 16 août 1990.
S.C.

Pour en savoir plus sur notre homme du jour, cliquez sur les liens suivants :

http://www.cavaille-coll.fr

http://www2.culture.gouv.fr/culture/cavaille-coll/fr

Et pour terminer, un clin d’œil à nos amis allemands. Amoureux de musique et d’orgue mais pauvres en Cavaillé-col, ils sont cependant à l’origine du répertoire mondial des orgues construits, améliorés, restaurés par Cavaillé-Coll
https://de.wikipedia.org/wiki/Liste_der_Werke_Aristide_Cavaill%C3%A9-Colls